mercredi 18 avril 2012

43 Logique inhérente à la discipline domestique 1

Vous étés superbe, isabelle !

(N’est-ce pas ! Enfin quelqu’un qui le remarque et le dit à haute voix. Ah vanité quel vilain défaut.)

Heureusement mon homme n’a rien entendu. Curieux mélange entre fierté et jalousie méfiante, il n’aime pas trop ce genre d’incidents. De là en déduire que cela me vaudrait une séance de discipline cul nu pour provocation, serait de passer à côté de notre discipline domestique. Il n’est pas aussi basique Monsieur …de s’exciter sur un rien.

Mode intellectuelle off, je suis plongée dans l’agréable ambiance d’une soirée, organisée par un couple d’amis de mon homme. Je ne regrette pas le long moment passé préalablement à la maison pour soigner mes apparences. De plus, milieu ancien « 68tards et/ou hippies » oblige, je suis une des rares jeunettes sur place.

Alors donc, le charmant Monsieur en face de moi qui vient me lancer le joli  compliment qui me réjouit tant a réussi un coup de maître. Vexer terriblement sa femme (qui est bien mignonne à mes yeux ceci dit) et de me mettre une ennemie féroce sur le dos. Et elle ne se prive pas de me le faire savoir par des petites piques.

C’est agaçant !

Je ne suis pour rien dans cette histoire et n’ayant pas ma langue dans la poche la situation s’envenime. Puis l’inévitable arrive sous forme d’une vilaine dispute qui amuse beaucoup les convives. Nostalgiques d’un autre âge, de « l’ère cool », bien évidement les finesses de la rivalité féminine leur échappent. Par contre ils ne sont pas avares en moqueries.

Voici donc une des raisons pourquoi plus tard je me plierai volontairement (m’enfin pas sans ronchonner et marchander) à une correction de la part de mon homme. Prise en flagrant délit de me faire complice d’un comportement de plus caricatural (qui me correspond malheureusement à la merveille), je m’en veux terriblement que mon sang chaud emporte sur ma raison. 

Mériterait bien une fessée celle-la !

Je parle naturellement de la dame insolente qui n’arrête pas de m’embêter. Pensée révélatrice, ô combien freudienne, « phase préliminaire du fantasme de la fustigation ultérieure » et qui se résume selon le cher Docteur de la manière suivante :

Le père bat un enfant haï par moi.

J’adapte librement :

J’aimerais bien que son mec lui donne une déculottée devant tout le monde. Cela lui apprendra de me gâcher ma soirée.

Décidément je vois la fessée partout. Non, ce genre de dénouement arrive seulement dans mes rêveries. Une fessée, toute petite, petite, pour moi et elle devant les convives ? Tais toi isabelle, ne t’éloigne pas du sujet.

Justement je suis au cœur du sujet :

J’essaye de retracer la logique inhérente à la discipline domestique !

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