mardi 17 avril 2012

42 Quelques remarques sur le besoin de punition par la fessée

D’abord, si je parle d’un besoin de punition, c’est parce que je ressens un appétit indéniable pour recevoir des « vrais châtiments corporels ». Et je me sens bien mieux dans ma peau rien qu’en sachant que non seulement il y a un martinet à la maison, mais en plus qu’il ne fait pas partie de la déco ou des petites mises en scènes ludiques.  Non pas que je « dénigre » la fessée dite érotique, mais elle me parait trop fade comparé à l’idée de payer pour des « fautes ou mauvais comportements réels ».

Comme le titre de ce post indique pour moi la fessée n’est qu’un moyen parmi tant d’autres pour calmer un besoin de punition. Il suffit de penser par exemple à la vaste gamme que propose le BDSM à une personne en quête d’une « bonne remise en place ».  Et il est facile à comprendre que selon la nature individuelle du fantasme une séance de fessée peut se parer de plus ou moins éléments provenant du BDSM. Il est même tout à fait concevable de considérer la fessée faisant partie du BDSM.

Ceci dit, je retiens personnellement les idées suivantes sur le besoin de punition par la fessée. :

-Je pense qu’il est impossible de comprendre pourquoi telle personne développe un besoin de punition et telle autre non.

-Il n’est pas nécessaire de connaître l’origine d’un besoin de punition pour comprendre son fonctionnement. Il suffit d’identifier et d’accepter son existence.

-Il y a des signes dans le comportement qui peuvent trahir un besoin de punition.

-On peut intégrer un besoin de punition dans sa vie d’adulte. Ce n’est pas facile vu notre société actuelle, mais tout de même réalisable.

N’oublions pas : La question comment faire concrètement pour vivre son fantasme au quotidien sera un des principaux sujets de mon blog.

4 commentaires:

  1. Je suis bien d'accord avec vous concernant vos conclusions, Isabelle!

    "Je pense qu’il est impossible de comprendre pourquoi telle personne développe un besoin de punition et telle autre non.": c'est exactement ce que je ressens. Avec, dans mon cas, un corollaire: je n'arrive pas à comprendre pourquoi par moments j'ai très envie de punir mon copain, et à d'autres, envie (pour ne pas dire besoin) de m'en remettre à lui pour être punie comme une gamine.

    "Il n’est pas nécessaire de connaître l’origine d’un besoin de punition pour comprendre son fonctionnement. Il suffit d’identifier et d’accepter son existence.": je crois que c'est ce que je vais répondre, désormais, toutes les fois qu'on me demandera d'où me viennent mes fantasmes de discipline et de punitions (données ou reçues). Parce que dès qu'on commence à parler à quelqu'un qui n'a pour seul point commun avec soi le fantasme de fessée, c'est la question obligée, à laquelle, après cinq ans de pratique, je n'ai toujours aucune réponse! (une fois, on m'a même dit "mais si, vous savez, forcément, c'est obligé!" euh... bah non...

    "Il y a des signes dans le comportement qui peuvent trahir un besoin de punition.": oh oui, surtout quand on est dans une relation amoureuse en même temps! Après, chez quelqu'un de quasi inconnu, je pense que j'aurais beaucoup plus de mal.

    "On peut intégrer un besoin de punition dans sa vie d’adulte. Ce n’est pas facile vu notre société actuelle, mais tout de même réalisable": oh que oui!

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  2. Merci pour cet intéressant commentaire Constance.

    …je n'arrive pas à comprendre pourquoi par moments j'ai très envie de punir mon copain, et à d'autres, envie (pour ne pas dire besoin) de m'en remettre à lui pour être punie comme une gamine."

    J’avais prévu d’aborder ce sujet, notamment le fonctionnement du retournement dans mon couple, un de ces jours.

    Je pense qu’il est tout aussi impossible de comprendre pourquoi chez une personne le besoin de punition se retourne (du moins de temps en temps) et chez une autre non (du moins en surface). Mais le phénomène en soi ne me semble pas si rare. Seulement selon mes lectures le retournement se passer souvent de manière moins spectaculaire que par la fessée, d’où peut-être un manque d’identification et par ce fait personne n’en parle.

    Pour ma part, il m’arrive aussi de ressentir un retournement de mon besoin de punition/discipline. Cela se passe sous forme de fantasmes quant à la punition par la fessée et – je dirais - de manière discrète et « insidieuse » dans ma vie de couple de tous les jours quant à la discipline que j’exige de la part mon homme concernant par exemple sa coupe de cheveux, les vêtements (sujet que vous développez de manière particulièrement intéressante et passionnante sur votre blog)…

    "mais si, vous savez, forcément, c'est obligé!"

    Sans vouloir vous offenser, cela m’évoque l’idée comme si la personne en face de vous considère vos fantasmes dans le sens littéraire d’une déviation qui se localise aussi facilement qu’une déviation sur la route !

    Et si le besoin de punition serait tout simplement une particularité de notre personnalité ?

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  3. Je pense, en effet, que le besoin de punition fait simplement partie de notre personnalité, de notre caractère, si on ne trouve pas la cause, c'est pas grave. Par la même occasion, j'ai aussi depuis un moment arrêté de culpabiliser, de me trouver "anormale" avec mes fantasmes de fessée.

    Et tant que j'y suis, verriez vous une objection à ce que nous mettions un lien vers votre blog sur le notre? Je voulais le faire depuis quelques temps, mais je préfère demander d'abord!

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  4. Pour ma part moi aussi je suis passée par la culpabilité et les questions sur la normalité. J’avais d’ailleurs prévu pour ce soir une première petite réflexion sur le lien entre culpabilité et besoin de punition.

    En ce qui concerne un lien vers mon blog : Aucune objection, au contraire cela me fait beaucoup de plaisir.

    Je vous ai mis dans mes liens de la fessée créative bien que je vous voie bien aussi dans le registre d’une discipline domestique vraiment moderne !

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