mercredi 14 septembre 2016

935 Une place pour la discipline domestique dans le couple moderne

J'aime la discipline domestique à dosage raisonnable.

Punir n'est pas synonyme de pratique extrême d'un côté, mais de l'autre il ne faut pas que ma fessée prenne les allures d'un jeu érotiquement frivole entre adules consentants et patati et patata. Car sinon impossible de convaincre mon inconscient que je suis en train de recevoir une correction à la hauteur de mon méfait. Ce dernier est souvent purement anodin pour ma conscience, mais bien réel pour mon inconscient qui s'exprime avec insistance par mon besoin de punition en réclamant des sanctions pour bon nombre de mes comportements. Que ce soit le fameux rôti brûlé, le retard pour rentrer à la maison ou des petites insolences envers ma mère ou belle mère mon besoin de punition est fort pointilleux et ne cesse de me harceler pour des absurdités qu'aucune femme moderne ne saurait prendre au sérieux.

Ben oui, mais dans certains inconscient ne règne pas une femme moderne, mais un complexe mécanisme archaïque qui prend plaisir de nous punir.

Voila qui montre contrairement à ce qui nous plaît d'imaginer que tout le monde ne règne pas en maître souverain dans son esprit. Une conséquence de cette situation est le besoin de certaines personnes justement d'un maître pour mettre de l'ordre dans leurs désirs et tendances contradictoires. Notons que ce mécanisme sait se faire entendre en liant subtilement le besoin de punition à notre affectivité créant des désirs de pardon, des sentiments d'insécurité, d'abandon ou de risque de perdre l'amour et d'autres combinaisons tellement vicieuses pour nous empoisonner la vie. Certes nous pouvons nous mentir à nous même en prétextant des circonstances ludiques pour ne pas perdre notre face de femme moderne. Mais peut-être serait-il plus réaliste de faire face aux évidences. De dire à notre partenaire :

J'éprouve un besoin de punition pour ceci ou cela. C'est complètement incohérent, mais cela m'empoisonne la vie. J'aimerais que tu me corriges à chaque fois que je produise un comportement qui risque enclencher mon besoin de punition.

Et si ce besoin ne s'enclenche pas ? Ben, dans ce cas, il suffit de dire non à la punition et il faut que notre partenaire respecte notre non. Ceci dit par le biais de l'affectivité dont j'ai parlé plus haut chez certaines personnes il y a forte chance qu'après un petit instant de réflexion qu'elles acceptent la punition en faisant confiance à leur partenaire. Ce qui me semble important c'est de laisser à tout instant le libre choix à la personne d'accepter une punition ou pas.

Il faut être très explicite pour aborder le besoin de punition en couple. Se déculotter psychiquement pour affronter les conséquence. Je pense qu'un partenaire « idéal » sera celui qui nous parlera en échange de son besoin de punir. Qui dit que certains de nos comportements l'agacent et s'il écoutait sa « petite voix intérieure », il aimera nous baisser la culotte pour nous faire passer nos caprices.

Personnellement j'ai l'impression que le fait d'avouer son méfait, de devoir le verbaliser, puis d'accepter une correction calme considérablement le besoin de punition. Il faut mettre sa fierté de côté, il faut se déculotter ou se laisser déculotter pour endurer sa sanction. C'est tout un cérémoniel qui apaise. La situation me paraît analogue pour le partenaire qui est chargé de punir. Puis notons que la plupart des personnes ne se cherchent pas dans les pratiques extrêmes. Leur quête ne vise ni de jouissance suprême ou secrète, ni d'une intensité particulière de leur vécu. Elles veulent simplement expier leur besoin de punition dans de bonnes conditions avec une personne de confiance. Une DD sur mesure en quelque sorte. Voila une base qui me paraît saine, sécurisante et consensuelle comme on dit dans le BDSM...

...pour mettre en route une structure de discipline domestique  pour pantouflards !

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