lundi 22 août 2016

925 Satisfaire un vilain désir (Lundi cinéma)

Il n'y a pas d'âge...

… pour réaliser un fantasme qui nous démange. Ne serait-ce que sous un prétexte. Comme cette dame qui compte s’acquitter d'un litige administratif en proposant en échange de se faire appliquer une bonne fessée. Cette suite dans ses idées pour le moins que l'on puisse dire ne me paraît pas innocente.

Il ne faut pas être un spécialiste de l'âme humaine pour savoir que beaucoup d'adultes ont honte de leurs fantasmes. Ces derniers ont pris naissance quand on a encore était enfant et on les a gardé bien au fond de nous comme un souvenir sentimental et frissonnant à la fois. D'un côté surpris par notre nativité de jadis, de l'autre non moins surpris de la charge émoustillante qui n'a pas pris une ride depuis le temps. Voila le secret des fantasmes. Comme la belle au bois dormant, il peuvent s'endormir, se faire discrets, voire s'oublier... pour mieux surgir le jour que cela les arrange le plus. Et nous, nous restons littéralement impuissants devant leur redoutable force et ténacité.

Devenus adultes et initiés à la « sexualité des grands », nous avons parfois beaucoup de mal à imaginer la possibilité de réaliser ce qui se trouve depuis toujours au fond de nous. Ces vilains désirs de nos anciens fantaisies le soir au lit, à l'école, pendant la journée etc. Comme si ce souterrain serait indigne d'un adulte.

Par conséquence à choisir, certaines personnes préfèrent avouer leurs fautes que leurs fantasmes !

Et là, merveille des merveilles, s'ouvre devant nous le terrain de la fessée. Expier la faute (qui souvent n'est qu'un prétexte) et surtout la honte par un acte punitif, douloureux certes, mais au fond pas bien méchant. La douleur reste incontournable (comme les épines autour du château de la belle au bois dormant), car notre inconscient ne se laisse pas duper par une mise en scène trop factice. Il a besoin de sentir quelque chose de concret, palpable pour accepter nos excuses, pour pouvoir nous pardonner.

Il semblerait que le besoin de punition, une fois satisfait nous procure un immense bien-être et subitement tout semble possible, même la réalisation de fantasmes inavouables. Il suffit de lire attentivement les textes sur la fessée. La fessée n'est pas une rêverie innocente, c'est une fantaisie qui sert à cacher un désir plus profond. Évidement ce désir est différent selon les personnes. Il serait fort intéressant de savoir ce que fera cette dame après avoir payé la note de sa contravention sur la peau de ses fesses en rentrant chez elle. Quel vilain désir va faire surface.

Bref, ne nous laissons pas berner par les apparences bon enfant de la fessée ! Nous sommes après tout des adultes...

3 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Vous décrivez parfaitement bien ce qui nous pousse à réclamer à demi-mot, presque du bout des lèvres, ce qui bout depuis des années dans notre "marmite sentimentale".
    Et encore une fois, notre "Peter Pan ado" cogne à la porte de nos sensations ! Rires.
    Nous avons tous et toutes conservé malgré le poids du temps notre âme d'enfant intacte et émotive bien au chaud sous notre armure d'adulte. "Peter in Spankingland" . Magie de l'esprit humain.
    Mac-Miche.

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  2. N'oublions pas non plus que descendre au sous-sol de notre histoire personnelle fait peur à bien de personnes comme si dans les profondeurs surgissait le fameux crocodile et le capitain hook..

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  3. Bonsoir Isabelle,

    Ah oui, je les avais presque oublié tous les deux ! Ennemis jurés de longue date de notre héros ailé.
    Ce serait un peu comme entrer dans le labyrinthe du roi Minos pour terrasser l'horrible Minotaure qui exigeait tribut de vies humaines pour prix de son "silence". Mais gageons comme pour le héros Thésée que la princesse Ariane et son fil permettront de retrouver le chemin de la liberté...
    Mac-Miche

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