mercredi 11 septembre 2013

398 Une claque qui résonne


Origine de mon fantasme ?

Non, pas vraiment. Plutôt une des origines de mon pragmatisme pour trouver un monsieur compatible avec mes fantaisies. Voyons un peu cela de près. Enfant, je n'ai jamais reçu de fessée. Ce qui n’empêche pas d'avoir vécu maintes situations explicites, qui se passaient entre adultes, pointant dans cette direction et me donnant goût d'en recevoir une pour ma part aussi. Voici une anecdote dont je ne me souviens plus quel âge j'avais quand elle s'est déroulée. Au pif je dirais moins de dix ans. Très proche de celle-ci, elle établit également un lien entre la belle sonorité d'une main qui s'applique et la nudité du fessier qui est touché. Et c'est plus la sonorité qui m'est restée en mémoire que l'événement même.

J'avais déjà parlé de la passion de mes parents pour le nudisme. Et je me suis rendue compte en France, en racontant quelques anecdotes à ce sujet, que certaines personnes imaginent ce loisir indissociable de la culture allemande comme témoigne d'ailleurs la significative expression « Freikörperkultur (culture du corps libre) » ou abrégée FKK. De là en imaginer que tous les allemands passent leurs vacances dans des conditions « paradisiaques » relève d'un pur cliché. Comme d'un autre côté, déduire à partir du légendaire gendarme de Saint Tropez qui fait tant rire dans mon pays, que la culture française se caractérise par un moralisme caricatural. Loin de là, le FKK n'est pas un sport national et plutôt une préoccupation de l'ancienne génération. Et pour remonter le nombre baissant des membres, on fait de nos jours de la pub en peu partout, même en Chine. Enfin, ce que j'aimerais raconter date du tout début des années 80. Bien évidement pendant des telles vacances, on fait quasiment tout, tout nu. Avec une importante exception que certaines dames (et messieurs aussi au fil du temps) pour faire de la cuisine, mettent un tablier. Il suffit d'avoir reçu une seule fois dans sa vie une projection d'huile aux endroits particulièrement sensibles pour comprendre l'utilité. Notamment quand on fait cuire de la saucisse. Par ce fait, le tablier occupe une place particulière dans un environnement de nudité intégrale. Et sa poésie inspire fortement pas mal de messieurs. Grands comme petits. Quand ma mère en mettait un, il n'était pas rare de voir un de mes frères lui tirer le nœud. Parfois même mon Papa pour taquiner ma Maman. J'ai compris au fil de quelques allusions entre adultes que tablier n'accomplissait pas uniquement une fonction pratique, mais qu'il puisse aussi ajouter une touche quelque peu sexy à la dame. Ce qui rejoint mon expérience d'adulte que parfois garder un tout petit truc sur soi, sorte de dernier rempart de la pudeur, peut s’avérer meilleure tactique que « mettre d'entrée les cartes sur la table ».

Alors au camping quand les dames mettaient leur tablier, il occupait une bonne partie de la discussion des messieurs. Sans oublier que le regard masculin se posait tout naturellement sur le derrière, toujours dénudé, des dames qui faisaient la cuisine. Ce qui n’échappe pas à l'observation d'un enfant. Ses étranges données intégrées (ou comment rendre la nudité intéressante), pour ma part, me mettre devant un monsieur, moi seulement habillée d'un petit tablier, me procure des intenses émois et qui sont sûrement en rapport avec la suite de ma petite histoire. Un jour j'ai eu la confirmation suprême du pouvoir de ce vêtement sur certains hommes. Pendant un apéro bien arrosé... à la bière, le mari d'une voisine du camping, sans se gêner, a profité pour appliquer une résonnante claque sur les fesses joliment exposées de sa dame. J'ai eu un puissant frisson qui m'a traversé le corps de haut en bas. Preuve flagrante que c'est bien le cerveau notre premier organe sexuel, peu importe l'âge.

Ce petit événement m'a marquée dans plusieurs sens. Au niveau de mes rêveries qui trouvaient matière pour expérimenter de nouvelles situations. Et doublement au niveau de mon sens pratique. Étant très maladroite, mais de très bonne volonté et dotée de l'envie de faire de la cuisine, j'ai pris l'habitude de mettre systématiquement un tablier avant de me coller aux fourneaux. Ayant pu constater l'effet indéniable sur la gente masculine, je m'en servais parfois quand j'étais encore célibataire au petit matin (quand la prestation du monsieur au niveau de la vanille à été concluante) pour faire le café. En espérant déclencher un réaction comme celle du mari de la voisine et par extension pour pouvoir enchaîner dans un moment propice sur le sujet qui me plaît tant. Effectivement, en présentant mon derrière de telle manière, cela ne manquait pas de réaction. C'est la partie la plus susceptible du corps masculin qui réagit avant tout. Et en secouant un peu le popotin et en insistant par d'autres mouvements invitants, il est possible de récolter de toutes petites tapes, très timides et très ludiques. Incident que je commentais par un une petite réflexion qui exprime ma part de « surprise » et de plaisir.

Tu as une drôle de façon de parler aux filles !

T'aimes pas ?

Mais si...

A priori donc un terrain favorable pour voir ultérieurement un peu plus loin. Je n'aime pas insister sur le coup. Je préfère attendre. L'inconscient masculin est le meilleur allié d'une dame. Il me semble important qu'il puisse disposer d'un peu de temps pour faire le travail nécessaire. Selon mes petites expériences, si le terrain était favorable et surtout si la relation me paraissait intéressante pour la poursuivre, le monsieur revenait tout seul à la charge...

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Votre texte m’a fait me souvenir que j’avais déjà eu l’occasion de vous dire qu’effectivement, il m’arrive régulièrement d’avoir un tablier pour protéger ma nudité alors que je m’affaire en cuisine. Une chose que j’apprécie, c’est de pouvoir le dimanche mettre en pratique les leçons que ma mère s’est appliquée à m’inculquer, et même à tenter d’en améliorer les recettes au gré de mon imagination. Pourquoi le dimanche ? parce qu’en semaine, non seulement je n’en aurais pas le temps mais que de plus, par la force des choses, je suis abonnée à la cuisine rapide des autres, en raison de mes activités professionnelles. Or je suis non seulement gourmande, mais je me souviens aussi de ma mère disant tout en cuisinant « La meilleure façon de retenir un mari, c’est par le ventre ! » ….

    Cela dit, lors de belles et chaudes journées d’été au bord de notre piscine, le repas dominical est plus souvent un barbecue pour lequel, par définition, c’est mon mari qui officie et qui de ce fait porte SON tablier pour protéger ses attributs virils, un tablier sur lequel est proclamé « C’est moi le Chef » ! Il me plait alors de venir lui faire quelque gentille tape sue le postérieur exposé (si nous ne sommes que nous deux !) en veillant quand même par prudence à ne pas trop le troubler.

    Mais votre texte m’a fait penser à différents aspects de ce qui peut se passer lors d’activités « nudistes », et les nôtres notamment. Parmi plusieurs anecdotes, en voici une sans conclusion.

    Pour nos vacances, prises obligatoirement en août, plusieurs fois, nous avons loué un voilier en Méditerranée. Je n’avais jamais fait de voile auparavant, mais avec un mari skipper expérimenté, ce n’est pas un problème. Si vous avez eu l’occasion d’en être témoin, vous savez que c’est parfait pour vivre nu durant la journée, que c’est le cas pour environ 50% des pratiquants.

    Cette année là, nous avions loué un 32 pieds à barre franche. Nous allions gentiment grand largue avec un vent de 7 ou 8 nœuds, c’est dire si la navigation était paisible. Mon mari barrait et il m’a faite m’asseoir sur ses genoux. Evidemment, il s’est passé ce qui était inévitable vu nos désirs respectifs. La mer est pourtant vaste, mais il s’est trouvé que nous avons croisé à peu de distance un autre voilier faisant route opposée. Je me suis toujours demandée si les 4 ou 5 occupants de l’autre bateau (aussi nus que nous !) avaient compris ce à quoi nous étions fort occupés. Et plus encore, jamais jeune fille, je n’aurais pu imaginer qu’il m’arriverait un jour de faire des signes d’amitié en étant nue, en plein accouplement, et alors que je sentais le plaisir m’envahir …

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  2. Chère Christine,

    Au fil de vos commentaires il y a une belle complicité entre votre mari et vous qui se dévoile. Je me doutais un peu et cela se précise. Bien au contraire de ce que pensent certaines personnes, la discipline conjugale se greffe à mon avis sur un couple bien solide. Et par solide j'entends aussi l'entente charnelle. Je ne crois pas dans théorie de la DD qui soude un couple à la dérive. A moins comme il semble ressortir des textes anglophones que cet élément manquait à la dame pour parfaire son bonheur avec comme non-dit combler sa libido.

    Il y a des similitudes dans nos couples respectifs. Bien évidement mon homme se charge des grillades aussi, mais vu qu'il n'aime pas trop lui-même faire du nudisme, il se passe aussi du tablier. Ceci dit je le verrai très bien avec un comme celui de votre mari. Disons qu'il est rare chez nous de faire des allusions à un structure hiérarchique, mais je sais par expérience que les décisions de mon homme sont non seulement fiables, mais en plus la meilleure solution pour notre famille.

    Je vous comprend sur tout point de vue pour la cuisine. Depuis que je suis maman au foyer, j'ai enfin le temps pour faire des bon plats. J'aime bien surprendre avec des bonnes choses et cela semble bien marcher. Ma petite à l'école sur la question « que fait ta maman, » a répondu : « elle fait des gâteaux ».

    Je ne connais rien aux bateaux et mon homme non plus. Mais je n'avais pas imaginé une telle aventure aussi romantique. Deux amoureux, tout nu au soleil, votre petit tête-à-tête me paraît de plus naturel. Je pense dans pareille situation j'aurais fait comme vous. Enfin j'ai tendance à fermer vite les yeux dans la vanille et me laisser complètement aller à ma façon. Ce dernier aspect m'a donné une réputation d'être très bruyante. J'imagine donc plutôt mon homme en train de faire des signes amicaux, pendant que moi je ne laisse aucun doute sur ce qui se passe. Merci donc pour m'avoir fourni un si joli cadre pour rêver.

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