dimanche 25 août 2013

390 Un fouet en cadeau de mariage


Et en plus c'est le beau-père qui l'offre !

Petite curiosité de mes archives qui sont dédiés à la recherche sur la discipline conjugale au fil des siècles. (Avec d'autres mots j'adore le travail de documentaliste). Une éloquente anecdote, trouvée dans un vieux livre qui contient bien d'autres trésors autour de notre sujet. Est-ce que bien du sérieux ou bien utilisait-on déjà un peu plus de 160 ans en arrière l'humour pour s'approcher de la fessée en couple ? Notamment quand on regarde l'en-tête du livre qui ne semble pas manquer du piquant. Enfin, je vous laisse juger par vous-même. Après tout nous sommes entre adultes !

Mesdames les femmes et messieurs les hommes

Parallèle entre le beau sexe et le sexe laid

PRECEDE ET SUIVI

du Récit exact de ce qui s'est passé le jour de la Sainte-Catherine à la séance solennelle de la Société académique des Observateurs de la femme.

QUATRIÈME ÉDITION

PUBLIÉE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE
PAR G. S. ADOLPHE RICARD

Gendre et successeur du secrétaire archiviste de ladite Société.

Paris 1859


...nous ajoutons l'anecdote suivante, qu'un célèbre aventurier, le hongrois Beniowski, rapporte dans ses Mémoires:

« Un jour que je traversais la petite ville de Latnopojskaia, dans la Russie septentrionale, j'eus la curiosité d'assister à un mariage dont les préparatifs extérieurs avaient frappé mes yeux. Les futurs, tous deux de fort bonne mine, appartenaient à la petite bourgeoisie. Dès que la jeune fille eut prononcé le oui décisif qui l'unissait à son époux, son père sortit de sa poche un petit fouet qu'il avait acheté pour la circonstance, lui en donna trois coups sur les épaules, et lui dit avec une certaine solennité : — Voici, ma chère fille, les derniers coups que vous recevrez de moi; vous avez été jusqu'ici sous ma discipline; à dater de ce jour votre mari me remplacera, et c'est lui qui vous châtiera désormais, si vous ne lui êtes point humblement soumise en toutes choses.
» Après cette courte allocution, ce brave homme offrit son fouet au mari; mais celui-ci ne voulut pas le recevoir, objectant avec une politesse souriante que c'était un instrument dont il n'aurait jamais besoin dans son ménage.
» — Vous avez tort de refuser ce fouet, monsieur mon gendre, reprit le père de la jeune mariée ; vous ne connaissez pas le caractère des femmes, et l'expérience ne vous a point encore appris que le meilleur moyen de les soumettre est de les châtier. Croyez-moi donc, ne faites pas sottement le galantin, acceptez ce fouet, et servez vous-en sans aucun scrupule si l'occasion se présente. — Comme le jeune homme faisait encore mine de refuser, le beau-père renouvela son offre; il le fit de telle sorte, que son gendre, se rendant enfin à ses instances, promit publiquement à sa jeune épouse de se servir vigoureusement de ce petit meuble toutes les fois qu'elle serait assez peu sage pour lui en donner l'occasion. La jeune mariée s'inclina respectueusement:
» — Votre volonté sera la mienne, mon cher mari, répondit-elle; et quoi qu'il arrive, ce que vous ferez sera bien fait. Un mari qui bat sa femme avec un bâton, un nerf de bœuf ou des verges, lui témoigne, en la corrigeant aussi sévèrement, combien il l'aime; et loin de troubler par de semblables corrections la bonne harmonie de son ménage, il en assure au contraire le repos et le bonheur.
» Ainsi parla la jeune femme. Ce petit discours me fit faire bien des réflexions... »
Lesquelles? L'auteur ne le dit pas. Pour suppléer à son silence, et résumer en quelques mots celles que ce récit nous inspire, nous nous bornerons à répéter un adage dont l'énergique concision rend parfaitement notre pensée : « Comme ce sont les poltrons qui font les braves," ce sont les esclaves qui font les tyrans. » G. S.

8 commentaires:

  1. Sur les épaules? Mais c'est n'importe quoi! Il croit que c'est comme ça qu'il aura des petits enfants, le beau-père?
    Ah la la, il y a des fessées qui se perdent...

    Constance

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    1. Ah, je n'avais pas pensée au rites de fertilité. En fait je ne me souviens plus quelle partie était frappé par exemple jadis dans des lupercales...

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    2. Les lupercales, je ne dis pas, mais j'ai déjà trouvé des mentions dans des traités de médecine médiévaux de fessée pour régler les problèmes de fertilité.

      Constance

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    3. Faudrait alors que je me colle dans les recherches. Je croyais cela ne concernait que les messieurs!

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  2. Bonjour Isabelle,

    Je pense que l’on peut considérer le récit que vous évoquez dans ce post véridique, en tout cas vraisemblable pour l’époque, et m’incite à vous conter ma première correction punitive.

    Après trop de mois (à mon goût !) d’étreintes furtives et de moments volés si ce n’est 15 jours paradisiaques sur la Côte d’Azur, celui qui n’était encore que mon amant décida non pas de vraiment « officialiser » notre liaison, mais du moins la rendre peut être moins discrète en décidant que dorénavant, je vivrais chez lui. Bien que « majeure et vaccinée » ( !) et donc libre d’agir à ma guise, il eut la courtoisie d’inviter mes parents un soir à dîner pour le leur en faire part.

    Ce fut environ deux mois plus tard que survint l’incident qui me valut ma première correction punitive : j’ai commis par manque d’attention et de professionnalisme une bourde qui aurait pu coûter très cher tant sur le plan professionnel que privé, bourde pour laquelle il passa une bonne partie de la journée à en limiter au mieux les conséquences. Sur le moment, si ce n’est un « Christine » prononcé sur ce ton qui dès mes premiers jours comme secrétaire m’avait toujours, lors d’une faute, impressionné et parfois craindre le pire, il ne m’a rien dit. Au déjeuner, ce fut le même mutisme. Et au dîner à la maison, ce fut pareil. Je devinais qu’il allait se passer quelque chose, cela ne pouvait pas durer éternellement, j’avais hâte que ce moment arrive tout en le craignant.

    Vers 10 heures du soir, enfin, après avoir lu son courrier personnel et les journaux, il m’ordonna d’aller dans notre chambre, de m’y déshabiller et de l’y attendre nue. Encore une bonne dizaine de minutes angoissantes, et il fut là, il s’assit dans le fauteuil, il me fit me mettre à genoux devant lui mains derrière le dos, et il commença un long sermon au cours duquel alterna reproches et admonestations avec mes promesses de m’amender entrecoupées par mes premiers pleurs. En conclusion, il m’annonça qu’il se devait de me châtier tel que durant des siècles, on avait su remettre dans le droit chemin ceux pour qui cela s’avérait utile. Je compris ce qu’il avait voulu dire quand s’étant éclipsé un instant, il revint avec le martinet qui était rangé sur une étagère d’une bibliothèque de son bureau.

    Allais-je accepter d’être corrigée comme une gamine ? Devais-je accepter un châtiment corporel ? Etait-ce une première manifestation de « violence conjugale » ? Tout défila incroyablement vite dans ma tête. Il m’apparut alors évident que dès le premier jour en tant que mon patron, il avait été strict mais juste, exigeant sans excès, corrigeant mes erreurs chaque fois que nécessaire mais sans brutalité, et que depuis que je m’étais donnée à lui, que j’avais accepté qu’il soit mon Seigneur, il avait démontré les mêmes qualités pour notre vie privée, qu’en définitive, j’avais besoin de m’en remettre à sa volonté.

    C’est pourquoi, je me suis laissée docilement relever et mener jusqu’au bord du lit pour y être mise à plat ventre, cuisses pendantes et postérieur exposé de la façon la plus indécente que l’on puisse imaginer. Quatre ou cinq (je n’ai pas compté !) coups du martinet me firent saisir combien cet instrument peut être cinglant. ! Puis me relevant en larmes, il « m’invita » à me tenir dans un coin de la chambre pour méditer et prendre de bonnes résolutions, tandis que la « chaleur » de mes fesses commençait à décroitre.

    Ce soir là, il n’y eut qu’un rapport oral unilatéral

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  3. Merci pour ce joli récit Christine !

    Il y a plusieurs éléments qui me sautent aux yeux. D'abord j'ai un faible pour les messieurs qui prennent en début de relation le soin autant d'inviter les parents de la dame, mais aussi de la présenter à leurs propres parents. Je trouve, même si nous vivons une époque qui fait l'apologie des relations libres, rien n'égale l'étiquette d'autrefois. Voila qui montre comme la discipline conjugale peut se situer loin des rencontres de fortune et en cachette.

    Je pense qu'il n'est pas anodin quand une personne garde un martinet sur une étagère de bibliothèque. Dans un certains sens vous étiez prévenue, au moins dans le sens que votre futur mari chérissait peut-être des fantasmes ou aspirations de discipline. Il serait intéressant de savoir un peu plus comment vous avec vécu la présence de cet instrument.

    Puis votre correction ne ressemble en rien des parfois interminables séances qu'affectionnent certains adeptes de la fessée récréative et surtout en rien que décrivent certains textes sur la discipline domestique anglo-americaine et qui me font ressortir subjectivement une impression de maltraitance de la dame. A vous lire je me vois dans le cadre d'une authentique punition et je pense souvent qu'il vaut mieux parfois se faire punir par un monsieur qui aime la discipline que par un qui applique pour son plaisir ou celui de la dame...

    Enfin pour finir, j'aime beaucoup votre expression d'un rapport oral unilatéral. Disons en suivant votre récit avec grand plaisir, j'aime également conclure d'une manière aussi mignonne … plus tard. Comme un merci très personnalisée.

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    1. Chère Isabelle,

      Lorsque j’ai « emménagé » chez celui qui n’était encore que mon « ami » (quel mauvais terme pour désigner celui qui était déjà tellement plus !), je ne connaissais de la maison que le salon et la chambre. Ce ne fut que quelques jours après, le rejoignant dans son bureau, je vis le martinet sur une étagère d’une des bibliothèques.

      Alors que je constatais son aspect rustique d’une autre époque, il m’a juste dit l’avoir acquis dans le but de ramener à la raison l’ainée de ses deux filles devenue incontrôlable. Il ne m’en a pas dit plus, et je ne sais si ce martinet ne fut qu’une menace ou s’il a effectivement cinglé les rondeurs postérieures de ces demoiselles ! Je dois dire que j’évite d’évoquer le sujet de l’éducation de ses filles, car je sais que ce fut une période difficile entre la maladie de leur mère, puis son décès, et les contraintes de sa vie professionnelle. Pas suffisamment encadrées, leurs préadolescences, à ce que j’ai cru comprendre, a été l’occasion de bêtises, certaines plus grosses les unes que les autres, et que de plus l’ainée commençait à se croire déjà une jeune fille affranchie ! Le problème (discipline comme études) fut résolu lorsqu’elles sont parties vivre chez leurs grands-parents maternels. Et c’est leurs départs de la maison paternelle qui favorisa (permit ?) mon emménagement …

      En soi, la possibilité qu’il ait pu être amené à donner des châtiments corporels à ses filles ne m’a pas choquée si, et j’en étais persuadée le connaissant, il ne l’aurait fait qu’à bon escient. Moi-même, tout comme ma sœur d’ailleurs, il nous est arrivé, à l’une comme à l’autre, d’être fessées tant par notre mère mais plus souvent par notre père. C’était certes à main nue, le martinet n’étant jamais apparu chez nous quoiqu’il y fut fait parfois allusion comme souhaitable ! Je vais ajouter un point qui peut être en surprendra certains, mais gamine, lorsque fessée par mon père, je préférais qu’il baisse ma culotte, la douleur sur les fesses étant moins vive que sur le haut des cuisses …

      Quoi qu’il en soit, je ne me doutais pas alors que ce martinet deviendrait peu après l’outil de mes punitions ! Il était de bonne qualité, il continue à servir, je souhaite le moins possible. Entre temps, il reprend sa place sur l’étagère : aucune de ses filles n’y fait jamais allusion lorsqu’elles viennent chez nous pour quelques jours.

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  4. Merci Christine, voilà ma curiosité bien apaisée. En lisant votre approche concernant le martinet, je vois la réponse à une question que vous me posez dans un autre sujet, celle de la distinction entre DD et prise en main. Je pense, notamment ayant lu attentivement certains blogs phares de la DD anglaise ou américaine, que cette pratique semble presque toujours comporter à sa base une attirance libidinale pour les vraies punitions autour de la fessée. D'où l'insistance de la dame pour instaurer ce genre de pratique dans le couple. La question de la prise ne main se posera plus tard et semble mener selon mes observation dans un cul de sac pour certaines dames qui ne souhaitent pas à la base un « leadership » masculin dans leur couple ou ne se sont pas rendues compte que la DD puisse amener à une telle situation. D'où leur réflexions sur la soumission qu'elles essayent de justifier par des théories les plus hurluberlues. C'est parfois même un peu affligeant de voir une dame habituellement brillante tomber dans une spiritualité tirée par les cheveux et dans un mysticisme de bas étage. Par contre en vous lisant, je vois l'absence de cette attirance pour les châtiments corporels chez vous et de l'autre côté l'envie d'un monsieur qui devient le « seigneur et maître ». Voila donc une construction de couple qui ressemble à une prise en main.

    Je vous rejoint sur la fessée déculottée pour son effet moindre mal à rapport des cuisses. Ceci dit, mon homme évite soigneusement mes cuisses.

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