mercredi 7 août 2013

379 Punition conjugale 3



...c'est pas une question de majorité, mais de besoin !

Pour que la punition ait un effet vraiment bouleversant, je trouve primordial qu'elle soit crédible dans les moindres détails. Que la faute soit identifiée comme telle et reconnue subjectivement comme faute. Que le mécanisme faute punition soit considéré comme une conséquence logique, une évidence de plus naturelle. Que l'autorité du monsieur ne soit pas mise en doute. Que le rituel se détache d'un contexte récréatif tout en jouant sur les non-dits de la nudité partielle. Qu'au milieu d'un univers austère et intimidant puisse se construire le paradoxe qui rend les châtiments corporels entre adultes si émouvants. Et je pense que pour bien réussir cet acte, il importe beaucoup de cerner précisément dans quelle phase la tension de la dame atteint son comble pour que la correction intervienne comme réel soulagement. Voyons donc un peu mon approche personnelle.

Mon homme aime soigner les détails. Certains datent de ses rêveries d'adolescence et petit à petit il a su les glisser dans mon programme d'éducation. Je suis toujours touchée de voir que mon homme garde le martinet à porté de main. Depuis qu'il y a notre petite dans le tiroir de son bureau et avant accroché au mur et bien en vu pendant qu'il travaille. Avec l'habitude de l'enlever en cas de très rares visites dans son sacro-saint. Mais ayant l'oublié une fois, en parfait gentleman il n'a pas hésité de répondre à un regard amusé par un convainquant:

En souvenir de l'éducation très sévère que j'ai reçue !

Ce qui est vrai d'ailleurs. Puis petite touche émouvante encore, depuis un célèbre film, j'ai droit parfois à une correction, penchée sur son bureau, mon buste posé sur un coussin. C'est nettement plus classe et revalorisant que d'être pliée sous son bras avec la nette impression d'être traitée en sale gamine. Peu importe la positions, en fin de sanction je suis toujours en larmes. Peut-être parce que j'ai une attitude positive envers la discipline stricte et parce que je trouve mérité ce qui m'arrive. Il en va de soi que notre martinet est toujours impeccable. Je nourris régulièrement les lanières avec un bon huile de corps et je cire le manche avec un baume d'antiquaire... bon je ne fais pas de dessin, mais cela me donne vite des idées pas chastes.

Strammstehen, isabelle !

Expression allemande pour un garde-à-vous dans la règle de l'art. Je marque un temps d’arrêt, déjà par surprise. Interrompue en pleine marche de la honte vers le bureau de mon homme. Toutes mes anticipations s'effondrent, car l'inconnu ne s'anticipe pas. Ce jour-là mon homme me fait attendre devant la porte de son bureau dans cette position, spécialement conçue pour afficher ostensiblement son respect. Soutenue par mon uniforme, veste de tailleur, chemisier et guêpière qui couvrent la haut de mon corps ; présentation impudique de mon derrière seulement gainé par les jarretelles, puis mes bas et mes hauts talons. Petit sourire en coin de mon homme, plaisir d'un grand garçon qui a réussi, une fois de plus, de mettre en scène ce qui titille sa virilité. Bien entendu ni-touche et moi qui se sent encore moins fière que d'habitude quand il s'agit de régler ma note pour une audace mal placée. Je reste figée, bien en vu de la place dans la cuisine où mon homme boit son café. Inutile de dire qu'il prend son temps. Puis encore un changement du habituel.

Qu'a tu à me dire, isabelle ?

Phrase assez rituelle, ouvrant ainsi mon « audition » qui me permet de donner ma vision de faits, cette fois-ci en plein courant d'air. Et même pour une personne très habituée aux techniques d'argumentation, il est de plus difficile de se concentrer sur une plaidoirie quand on imagine le juge suprême fixer avec un regard amusée mon postérieur que je dois non seulement présenter tout nu, mais aussi tenu par la position exigée. Autant que je plaide d'entrée coupable, en insistant sur une peine particulièrement exemplaire étant donnée que je suis multirécidiviste de la mauvaise fois. Et déjà par le fait de mon aveu d'échec sur ma voie d'une femme modèle et bien éduquée, je me sens soulagée. Mais offensée tout de suite par le calme de mon homme qui cherche nullement une vengeance personnelle pour mon affront en public envers son autorité. C'est même inquiétant de me trouver devant un tel silence dans mon dos. Au point de me sentir redevenir gamine à ne plus en pouvoir et poussée par une sorte de méchanceté irrésistible de faire encore d'autres reproches à mon homme. Tout est de sa faute car il s'est laissé séduire si effrontément par cette maudite fromagère. J'ai un grand talent de me mettre en rage toute seule et mon corps suit les mouvements de mon âme. Je ne puis m’empêcher de trépigner de colère et j'ai franchement la haine contre mon chéri tant aime quand il me remets sèchement à ma place en répétant :

Reste en garde-à-vous, isabelle. Sinon je vais me fâcher vraiment pour du bon.

Enfin, quand je me trouve finalement en positon pour ma punition, ma tension nerveuse est à son comble. Quelques mots, indignes d'un dame, accompagnent et dictent un rythme plus soutenu au martinet. Puis miracle, subitement ce n'est plus mon homme le méchant, mais ce satanas de bâton avec ses lanières en cuir qui me strient le séant. Bien que j'aie un faible pour que mon homme représente l'autorité dans le couple et qu'il dispose pour la souligner de ma bénédiction de recourir aux sanctions cuisantes quand il le juge nécessaire, je regrette souvent, le moment crucial venu, ma décision pour la discipline domestique. Je crois qu'il faut avoir reçu soi-même une vraie fessée pour comprendre que cet acte ne comporte rien d'excitant et situe loin de tout glamour. Je ne fais ni la fière en prenant ma position pour que le martinet fasse son travail, ni en sortant de l'étude après ma correction, les cheveux en bataille, le maquillage coulé et les mains sur mes fesses pour atténuer la brûlure. Et quant à ma démarche, ce n'est plus la séductrice avertie qui s'exprime, mais la toute jeune femme en moi qui vient d'apprendre une dure leçon. Car mon chéri prend son rôle d'éducateur au sérieux. Étant impartial et juste, je ne cours pas de risque de me faire corriger par pure lubie fantasmatique. Ni que je m'expose pendant ma punition à un abus de nature récréative. Nous séparons soigneusement les registres ce qui contribue à mon avis à la longévité de notre discipline domestique. Le rituel donne à la situation quelque chose de solennel pour payer ma dette en vue de préparer ma réhabilitation complète. L'art de l'éducation consiste autant à faire ressortir l'aspect psychologique des différentes étapes que de provoquer une douleur suffisamment intense pour que puisse se créer un sentiment libératoire, sorte d'orgasme sur un mode névrotique dans le sens d'un apaisement d'une tension devenue trop intense. Je pense pour ma part que la piste de ce dernier mécanisme est souvent négligée au profit de la théorie des endorphines qui semble ouvrir chez certaines personnes « les portes de la perception » vers un nirvana diffus et interminable de bien-être - malgré un derrière de plus en plus brûlant - et qui se caractérise le mieux par la poésie des Stones : I can't get no... satisfaction ! Effectivement nous sommes loin de la vanille, mais il faut être bien naïf pour ne pas cerner que le pratiques dites prégénitales obéissent à leurs propres lois. Avec le recul je suis toujours épatée à quel point une petite séance punitive résout certains des mes faux problèmes comme cette fromagère qui fort probablement s'était comportée en bonne commerçante en accueillant mon homme par un sourire avenant. Le monde devient encore plus beau que d'habitude et la pression loin de moi, je me sens parfaitement détendue dans mon coin et pendant ce temps mon corps commence à se préparer pour la réconciliation avec mon homme...

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