mercredi 24 juillet 2013

373 Punition conjugale 1


C'est moi qui commande !

Enfin, j'ai voulu plutôt dire, c'est moi qui passe la commande. Visiblement mon derrière n'a pas eu sa dose cette semaine. Depuis le matin j'ai eu ma sensibilité à fleur de peau et ma remarque à haute voix pendant nos courses a fortement déplu a mon homme. La jolie dame devant nous qui découpe le fromage a été partagée entre embarras et une envie de rire. Peut-être aussi à cause de mon air folklorique. De mon petit tailleur avec jupe droite très stricte, de mon regard de cliente avertie et exigeante, qui manie ses lunettes entre pousse et index pour mieux voir les prix. S'ajoute mon accent allemand et une intonation digne d'une cours de caserne (dixit Monsieur183 souvent en plaisantant). Sans le moindre doute la vendeuse a dû imaginer que mon pauvre chérie ne doit pas avoir la vie facile avec moi. Ce qui est vrai! Passons sur l'aspect approximatif de mon français dans certaines situations, notamment quand je sens une petite colère montrer parce qu'il y a de la rivalité féminine qui pointe à l'horizon. Cela ne m’empêche pas d'admettre que je suis allée trop loin. Et je suis en quelque sorte soulagée d'entendre une phrase qui m'est bien familière :

Prépare tes fesses pour la maison, isabelle !

A vrai dire je ressens aussi un regret. Que mon homme ne l'a pas prononcée devant cette... je bouillonne encore... cette impertinente qui a osé de lui faire des yeux doux en ma présence. Au moins j'ai eu cette impression. Peu importe. Un fantasme qui se dévoile en profondeur et qui s'empare de mon imaginaire. Déculottée en plein magasin - rien que l'idée fait jubiler mon entrejambe - et recevoir une sacrée correction devant la vendeuse et d'autres clientes. Une affaire entre filles avec un seul homme à perte de vu. Fantasme qui calme parfaitement ma jalousie. Accompagné du non-dit que malgré la douleur et le déshonneur j'arrive tout de même à mes fins. Ni-touche, moi seule j'ai le droit de passer sur les genoux de cet homme. Et subitement tout se réduit à une question d'exclusivité. Certes il existe des personnes qui considèrent cette notion comme relevant de l’égoïsme et comme dépassée. Mais soyons clairs, le fantasme d'exclusivité, contrat par écrit à l'appui, le mariage quoi - on a eu la preuve récemment - reste la convoitise de la plupart de personnes. Peu importe leurs orientations récréatives.

A priori quand je lâche des « perles » en public, il s'agit avant tout d'un comportement de femme mal élevée et constamment encouragée dans son narcissisme depuis son enfance par un papa dingue de sa petite. D'où mon cris de cœur pour une main ferme qui sait intervenir quand il le faut. Pour limiter les dégâts de mon avidité compulsionnelle qui aime tester sans cesse la patience et la solidité des nerfs de mon homme. En fait, il y a une belle ressemblance entre les deux hommes de ma vie. Et malgré que je paye mes faux pas sur la peau de mes fesses, je dois dire que mon homme est aussi peu méchant que mon papa. Il ne cherche pas à me dresser, mais se fait un point d'honneur de m'apporter une discipline bon enfant. Sévère, juste et très imaginative.
Pendant mes corrections, il ne fait pas semblant. Et il suffit d'entendre le bruit qui accompagne ce solide acte éducatif et la couleur de mon derrière pour s'en rendre compte. Le tout en suivant le plus souvent un rituel, qui comme a remarqué à juste titre un grand penseur, structure la communication entre deux personnes et permet aux corps de s'harmoniser. Notre façon de s'harmoniser est particulière, mais nos retrouvailles le soir au lit témoignent de son efficacité. Quand j'ai été particulièrement odieuse comme ce jour-là, il arrive à mon homme de modifier notre rituel. Parce qu'il estime une telle démarche plus déstabilisante pour la fautive - moi en l’occurrence – que d'augmenter la cadence et l'intensité des claques. L'effet pédagogique le préoccupe beaucoup. Ainsi est-il très rare que mon homme passe ses nerfs sur mon derrière, à moins que je sois vraiment trop abusive comme je sais le faire à quelques occasions.

Il préfère me corrige avec méthode. La punition est annoncée (prépare tes fesses, isabelle) et ancrée dans le temps (retour à la maison). Voila les choses sont clairs pour tout le monde et il est inutile de l'amadouer pour le faire renoncer à sa décision. Aucune manœuvre de séduction, aucune petite gâterie sur le chemin sauvera mon derrière de sa sentence. Puis il faut l'avouer aussi que je sais à quel point je me sentirai mieux après ma punition. Les orages à la maison nous réussissent à la merveille. Et une fois dans mon coin quand j'expose mes fesses toutes rouges au bon plaisir de mon chéri, je sais que lui aussi se sens mieux dans sa peau. Je pense beaucoup de bien des personnes comme lui qui se consacrent à temps plein à l'éducation d'une grande fille adulte. C'est une tache dure qui demande une suite dans les idées. Il y a des stratégies à élaborer pour atteindre des objectifs, vérifiables par celle qui reçoit l'éducation. Sous peine de perdre son sa crédibilité. Et surtout il faut savoir faire abstraction des impulsions de sa libido ce qui me semble parfois ...très dur pour l'éducateur.

Une fois chez nous, mon homme m'invite à me mettre à l'aise pour ce qui va suivre. Malgré l'aspect poétique de la formulation cela veut dire de me débarrasser de ma jupe et de ma culotte ou de mon string. Ce qui me donne une drôle d'allure de me retrouver avec le haut entièrement vêtu, veste de mon tailleur y compris et en bas seulement mes bas et hauts talons. Mon homme aime beaucoup que je garde mes porte-jarretelles pour mieux délimiter le terrain à labourer. Ceci dit quand il s'agit d'un modèle à six ou huit agrafes il lui arrive de dégrafer ce qui gêne. Mais nous ne sommes pas encore là. Pour donner plus d’impact à notre rituel, me voilà une fois partiellement ou entièrement dévêtue, nous allons nous rendre dans le bureau de mon homme. Parfois après un détour préalable dans la salle de bain et quelques soins de « médecine douce » quand j'ai péché contre ma santé. Ou tout simplement en passant d'abord au petit coin pour la pause pipi avant mes émouvantes rencontres avec la canne. Il y a tellement de variantes possibles. Les plus souvent mon homme me fait passer devant lui. Déjà par le simple fait qu'il adore regarder bouger mon derrière tout nu quand je suis perchée sur des hauts talons, en porte-jarretelles ou mieux encore étroitement serrée dans une jolie guêpière. Enfin, il ne doit pas être le seul. J'aurais plutôt tendance de me méfier d'un monsieur qui m'explique qu'une telle parade le laisse de marbre. Cela permets des aperçues de plus intimes et vu qu'il s'agit d'une punition pas de main qui s'égare dans les moindres recoins. Car les émotions sont bien différentes de marcher avec un doigt dans...enfin, on se comprend.

6 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    La dernière phrase de votre texte m'a laissée songeuse ....

    Mais c'est un autre aspect de celui-ci qui me donne à réfléchir, et peut être à revenir plus tard avec un commentaire.

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  2. Me voila curieuse,chère Christine, évidement...

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    1. Bonjour Isabelle,

      En lisant le début de cette intervention, et à moins qu’il s’agisse d’un humour au second degré que je n’ai pas détecté, il me semble que plus ou moins consciemment, vous aspirez à cette fessée conjugale, vous en avez comme un besoin assez fréquent, jusqu’à la provoquer le cas échéant. Cela me semble même avoir pour vous un côté ludique. Vous appréciez (vous recherchez ?) peut être d’avoir votre postérieur échauffé, comme une sorte de préparation à des activités sexuelles ? Si je ne me suis pas trompée en écrivant cela, alors il se trouve que sur ce point, nous sommes assez différentes !

      Car une remontrance, a fortiori une mise au coin, et plus encore évidemment une classique fessée, signifient pour moi une sorte d’échec plus ou moins important, en ce sens que cela signifie que je n’ai pas su être, ou me conduire, telle que mon mari le désire, telle qu’il a le droit de le désirer parce que je veux être toute à lui, parce qu’être « sa moitié » signifie tout pour moi. Loin de provoquer le châtiment, ma ligne de conduite est d’être attentive à être et agir autant que possible comme il le souhaite, même si loin d’être parfaite, je ne réussis pas toujours ! Mais je veux progresser grâce à lui. Je veux dire aussi que si je peux avoir honte d’avoir failli, je ne me sens pas humiliée d’être corrigée, pas plus que ne peut l’être un automobiliste qui se prend une « prune » pour ne pas avoir respecté, consciemment ou non, un stop ou un feu rouge …

      Il y a par contre un aspect de votre texte sur lequel je pense que nous voyons les choses de façon similaire : c’est lorsque vous évoquez le sujet de la jalousie, et de ce que vous appelez si joliment le « contrat d’exclusivité ». Parce que non seulement nous vivons ensemble, mais aussi travaillons ensemble, il est vraiment très rare que nous ne soyons pas ensemble. Lorsqu’on parle d’une relation 24/7, ce n’est pas pour nous qu’un artifice de langage mais bel et bien une réalité ! De ce fait, il est bien peu possible d’imaginer la matérialisation d’un véritable « coup de canif » dans ce contrat.

      Néanmoins, il m’est fort désagréable de voir une femme, surtout si elle est jeune et jolie, se pavaner devant mon mari, chercher à l’aguicher, et comme oser laisser entendre qu’elle pourrait être une proie facile à conquérir. Je dissimule tant que je peux le sentiment de jalousie qui commence à me tordre la poitrine, car je sais qu’il n’en accepterait pas la moindre manifestation, que cela le courroucerait et même le désappointerait car étant une sorte de reproche sans fondement. Et pourtant, je n’avais pu m’empêcher de réagir, il y a quelques années, lorsque ma sœur dont je suis vraiment proche, l’avait une fois, sans doute par un jeu innocent et par taquinerie, dragué de façon impudente et même indécente. Elle n’a jamais osé recommencer, et il m’avait fallu un peu de temps pour lui pardonner. Mais cela m’avait valu aussi, le soir même, une correction et des pleurs …

      Un point de votre récit m’a étonnée : j’ai cru comprendre que mercredi dernier, alors que vous êtes en vacances, vous étiez en tailleur. Une telle tenue est pour moi synonyme d’activité professionnelle et protocolaire, dévolue à être portée au bureau, et pour des sorties et réunions à caractère professionnel. Dès que je le peux, je mets des vêtements plus « relax », et même plus « glamour ». Actuellement, et même pour aller au bureau alors que commence à flotter un air de vacances avec le beau temps et la chaleur, avec le « feu vert » de mon époux, j’adore porter une de mes jupes provençales si faciles à mettre, confortables et seyantes, plutôt originales par ici, avec un simple corsage ou polo.

      Une autre petite remarque : je ne mets pas souvent un porte-jarretelles. Et comme les bas auto-fixants me provoquent de pénibles irritations aux cuisses, je suis devenue une inconditionnelle des « bas jarretelles » et autres collants ouverts, du moins hors vacances et journées dites « caniculaires » …

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  3. Bonjour Christine,

    Merci pour toutes ces belles pensées et détails. Non je ne mets ni des tailleurs avec la canicule ni des bas. Moi aussi j'ai chaud. Pendant les vacances d'été j'aime beaucoup les petites robes légères, avec des motifs fleuris sur fond blanc ou tout ce qui tourne autour des petit pois. En ce moment effectivement je suis en vacances, mais l'incident de mon récit date de pas mal d'années, bien avant la naissance de notre fille. C'est mon style qui met en erreur, car j'aime bien décrire la DD comme du direct. Il est plutôt rare que je parle de mes actualités réelles (au fond de moi je suis une personne très discrète concernant ma vie hors DD) et au cas où j'en parle c'est notamment le samedi. Et encore. J'aime aussi comme vous les collants ouverts effet jarretelles pour leur côté pratique. Mais j'essaye les plus souvent de faire plaisir à mon homme. Notamment quand je le rejoins dans sa pièce de travail pour lui porter le café et pour le distraire pendant ses pauses. Je ne suis pas directement impliquée dans son travail, mais j'aime le bichonner autant que je peux.

    Puis il y a un non-dit dans mon récit. La dame qui découpe le fromage, nous la connaissons. Ce petit coin de montagne était pendant pas mal d'années notre résidence principale. Alors j'ai pu déjà emmagasiner un certaine animosité contre elle au fil du temps. Elle n'est pas la seule d'ailleurs, je passe sur la boulangère. Au bout du compte cela agace prodigieusement mon homme qui n'a rien d'un coureur, ni des attitudes d'aller trop loin dans les plaisanteries. Je n'ai pas de sœur, mais je comprends votre réaction du fond de mon cœur. Et mon homme aurait réagi comme le votre en me punissant. Il est un peu délicat de nos jours d'admettre la jalousie (sans parler de recevoir la fessée par son compagnon), mais je pense que nous ne sommes pas les seules dames qui aiment le couple sans infidélité et avec d'autres valeurs d'antan.

    Je me retrouve dans ce que vous dites « avoir honte d’avoir failli, je ne me sens pas humiliée d’être corrigée ». Le décalage que vous ressentez vient à mon avis du fait que je commente un événement avec un recul de quelques années bien souvent. J'incorpore l'interprétation de mon acte, qui m'échappe souvent sur le coup, dans l'action. Toutefois la différence entre nous dont vous parlez existe bel et bien. Je dirais pour ma part … je n'ai pas su être, ou me conduire, telle que moi je le désire. Et que c'est mon homme qui me prête main forte pour corriger ces défauts. Ceci dit, il intervient aussi quand il le juge nécessaire et je vois largement dans ces punitions mon intérêt personnel. Je pense que nous vivons peut-être pas mal de choses semblables en y ajoutant chacune une autre signification.
    La thématique de l'échec/honte de l'échec me semble très important dans la discipline domestique. J'ai pas mal de matériel à ce sujet et votre apport m'est par conséquence particulièrement précieux.

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    1. Merci Isabelle : oui, ce que vous précisez ici me rend votre texte plus clair.
      Je crois que mon mari n’est effectivement pas coureur, qu’il n’a pas l’envie de se chercher une « maitresse ». Et puis, compte tenu du temps que nous passons (et devons passer !) ensemble , il n’en aurait guère le temps pour la trouver, et surtout en profiter !!!….

      Mais je me suis parfois posée la question de ma réaction, si j’apprenais que lors d’un voyage professionnel de quelques jours (certes peu fréquent) tel celui qu’il vient de faire outre-atlantique, il aurait « honoré » de ses faveurs une demoiselle d’un soir peu farouche ? Je crois que cela me ferait mal, mais qu’en même temps, je ne considèrerais pas cela comme une grave entorse au « contrat d’exclusivité » qui nous lie. J’admettrais plutôt qu’il aurait simplement succombé à la tentation, et parce que la « chair est faible ».Mais je ne vais surtout pas le lui dire !!!...

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  4. Chère Christine,

    à vrai dire je ne saurai dire ma réaction si mon homme me trompait. A priori, étant très indépendante et pas fusionnelle du tout, je pense que ce sera la fin de notre relation. Mais bon, je ne me projette pas dans ce qui n'est pas arrivé. Je vous trouve très ouverte d'esprit concernant votre position et ayant du bon sens !

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