mardi 18 juin 2013

355 Devrait-on fesser son épouse ? (1)


Loin de moi d'émettre des telles idées !

Et à moins que la dame ait manifesté son consentement, voire son enthousiasme pour cette pratique, je suis très catégorique. Non, pour un retour à la préhistoire de la condition féminine. Les acquis de la vie moderne, j'y tiens. Et ce ne sont pas mes irrationalités libidinales qui vont me tenter d'y renoncer et de louer en fanfare les merveilles d'une structure patriarcale qui permettait au monsieur de corriger la dame à sa guise. Non, non et non ! Par contre je suis tombée dans mes recherches sur un document très intéressant qui traite cette question et dont j'ai fait une traduction.

Le texte présenté ne fait pas dans la complaisance, ni pour les corrections conjugales, ni pour la nature humaine. Il risque donc de choquer par une rigoureuse mise en lumière de contenus inconscients, en se basant sur les connaissances de la psychologie en 1939. Ce texte me parait important pour maintes raisons : Outre que la distraction, il m’importe beaucoup sur mon blog d’inclure des éléments qui permettent une meilleure compréhension de ce fantasme. Sans l’embellir, sans le dénoncer, sans prosélytisme. En essayant de s'approcher objectivement de sa « véritable nature ». Ce texte à été écrit par un authentique psychologue qui a travaillé pour d’autres journaux. Il relate clairement qu’à cette époque déjà, la fessée en couple n’est plus considérée comme un « droit légitime du mari » et que son emploi en cas de non consentement de la dame justifie le divorce.

Devrait-on fesser son épouse ?

Par Lawrence Gould (Psychologue)

Si vous faites partie des maris lambda, vous devriez connaître ces petits moments où la main vous démange pour appliquer une bonne fessée à votre épouse. Il y a grande probabilité que vous ne l’ayez jamais fait, tout en considérant que l’idée en soi n'est pas si mauvaise. Surtout dans certaines conditions, car: Les femmes – et je ne suis pas le premier homme à le constater- sont des êtres bien étranges. Heureusement, grâce à la psychologie, leur mystère se dévoile petit à petit.


"Je pense que Fred est l'homme plus gentil que je connaisse", m’a dit une jolie fille récemment. « Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous nous amusons beaucoup quand nous sortons. Mais je ne puis l'épouser. Je ne supporte pas de devoir le pousser en permanence.»

Étant psychologue j’ai évité la question la plus évidente : « Pourquoi vous voulez le pousser ?" Parce que ma jeune amie était en train de me montrer une panoplie d’éternelles contradictions féminines qui rendent les femmes justement incompréhensibles aux yeux des hommes. Peu importe ce qu’elles prétendent, la plupart de femmes choisissent pour se marier un homme qui est sur tout point de vue plus fort qu’elle. Ce besoin se fonde d’une part sur l’ambiance dans laquelle elle a été élevée, d’autre part sur le désir enfantin que « quelqu’un s’occupe d’elle ». Et quoi de mieux pour évaluer la force d’un homme que de le mettre à l'épreuve. Paradoxalement, le mieux que le monsieur se défend, le plus la dame va se montrer insistante. Par contre si le monsieur échoue, aussitôt elle va perdre tout son intérêt pour lui car elle le considère comme faible.


Bien entendu, les idées des dames sur ce qui constitue la force d’un homme diffèrent. Mais peu de femmes ont dépassé le stade de la fascination pour la force physique et qui constitue ainsi la base de leur attirance. Et même si la loi interdit que cette supériorité de force se manifeste par la violence (le droit commun ancien autorisait le mari de punir sa femme avec un bâton ne dépassant pas la largeur de son pouce), il y a peu de femmes qui n’éprouvent pas au moins une petite fascination pour la contrainte.

A suivre…

10 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !



    Au vu de ce texte, on s'aperçoit que la limite entre droit légitime et violence conjugale semble mince.
    Il y a violence s'il ya absence d'acceptation de la part de la "victime" mais
    le droit autorise le recours à la punition pour le mari envers son épouse en cas de non-obéissance et autres fautes... Dans ce cas, c'est délicat car comment rétablir la situation sans se mettre hors-la-loi. Vaste débat. La loi tranche mais l'âme humaine est plus nuancée dans ses choix. Vieil adage macho, me direz-vous,l'homme, plus fort que la femme (mais qui est plus endurante dans la douleur que nous)s'impose physiquement et sans discussion à sa partenaire.En retour, elle peut manifester à son égard sa fascination ou son rejet, selon sa sensibilité intérieure et l'éducation qu'elle a reçu. Et son regard sur les hommes de sa vie (Père, oncles, frères...).
    Sur ces quelques mots, bonne journée , Isabelle. Respectueusement. Isabelle. Mac-Miche.

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    1. Cher Mac-Miche : Je pense que ce qui est formidable avec notre époque c'est le libre choix de la dame pour se prononcer pour ou contre certaines pratiques. Et même en cas d'acceptation, parfois enthousiaste, elle peut décider des modalités sur mesure qui lui conviennent parfaitement. Dans ce sens je trouve la législation moderne bien adaptée à la réalité féminine. Un monsieur qui comprend cela trouve toutefois un large cadre d'épanouissement, notamment stimulé par une dame consentante. Voila une excellent base d'un vrai échange. Sans toutefois voir la chose uniquement d'un point de vue féminin. N'oublions pas que la violence conjugale envers les hommes existe...

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  2. Dans tous les cas, une telle pratique ne doit pas être imposée. Dans notre couple (nous nous sommes rencontrés après des approches sur un forum spécialisé, après différentes relations qui ne fonctionnaient pas), la fessée était dans le sujet dès le début...

    Votre question est peut-être "doit-on fesser son conjoint pour des fautes et non seulement pour le pur plaisir"? Dans notre cas, c'est oui, et dans les deux sens. Nous connaissons des couples qui pratiquent la "soupe à la grimace" en cas de mécontentement légitime, chez nous c'est un popotin rougi et la consolation ensuite.

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  3. C'est épatant. Déjà, en 1939, on était capable de dire d'énormes conneries sur la nature féminine. Quelle précocité! Lawrence Gould, ce précurseur méconnu des pages "psychologie" de magazines comme Elle et autres Cosmo, nous pond ici une tartine pour nous avouer implicitement qu'il n'a jamais réussi à pécho, en se planquant derrière la fausse excuse "Les femmes – et je ne suis pas le premier homme à le constater- sont des êtres bien étranges".
    Mais si on suit sa logique, comment j'ai fait pour tomber amoureuse de l'homme à qui j'ai d'abord donné des fessées?
    (Pour ne rien vous cacher, je suis quand même pas mécontente de pas avoir vécu dans les années 30-40.)

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    1. @Constance: Les femmes c'est compliqué; d'ailleurs leur désir et leur plaisir sont cérébraux et demandent de l'amour, tandis que chez l'homme c'est plus simple et physique. Les femmes cherchent la protection des hommes, mais n'osent pas le leur avouer. Quand une femme est mariée elle doit chercher à garder son mari.

      Je fais bien mon chroniqueur psycho pour revue féminine à l'ancienne?

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    2. Cher Pécan, vous faites ça comme les scenari réalistes de films érotiques/porno (cf.derniers commentaires sur mon blog): magnifiquement bien!

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  4. @Constance : J'ai un peu l'impression que la psychologie a remplacé l'art divinatoire ce qui explique a mes yeux la forte attirance pour des test les plus invraisemblables. Ceci dit le monsieur étant psychologue je me demande dans quelle mesure il n'essayerait d'appliquer sa science sur des éventuels lecteurs. Le style me semble artificiellement polémique donc une technique des plus basique pour augmenter un intérêt pour le sujet en jouant sur des liens inconscients en chacun de nous et surtout sur des clichés. Disons je vois d'un côté le soucis pour l'impacte commercial, de l'autre côté une reproduction des idées de psychanalyse de l'époque (Freud arrive à Londres en 1939 et ses textes commence à être disponibles en anglais à large échelle). A ceci s'ajoute que le deuxième partie du texte dépasse largement la première en matériel polémique...

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  5. @Pecan: Excellent votre adaptation. Hélas, il ne manque pas de sites qui présentent des telles idées de manière la plus sérieuse au monde comme une généralité universelle.

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  6. " il m’importe beaucoup sur mon blog d’inclure des éléments qui permettent une meilleure compréhension de ce fantasme. Sans l’embellir, sans le dénoncer, sans prosélytisme"

    Moi, j'avoue, c'est surtout cette phrase qui me plait et qui retient aujourd'hui toute mon attention :)

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  7. Enfin comprise! Youpie. Merci pour ton petit mot Ellie.

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