jeudi 20 septembre 2012

173 Bonbons amers ou l'art de discipliner son mari (Petite fiction distractive)2

Suite de : Bonbons amers ou l'art de discipliner son mari 1


La perspective de pouvoir me passer les nerfs sur la peau des fesses de mon mari me procure un intense plaisir.

Autant cérébral que charnel. J'éprouve un véritable fourmillement entre mes cuisses, parfois même des « sueurs » soudaines à cet endroit si particulier et sensible aux émotions. Bien naturellement cette faute incombe mon cher mari et rien que pour me mettre dans ces états-là il mérite sa correction. Bref, le rôle de la mère fouettarde me convient à la merveille. Et - soyons honnête - je guette avec délice les moindres faux pas de mon grand garçon. Avec moi il n'est jamais privé de martinet.

Après avoir soigneusement huilé les lanières de ce dernier pour augmenter la force et la précision de « frappe », j'ai décidé de me changer. Pour impressionner un grand garçon il ne suffit pas uniquement de lever la voix. Selon mes expériences une tenue de circonstance augmente significativement l'effet éducatif. A ce propos j'ai eu les meilleurs résultats avec une allure austère. Adapté à notre époque et plus précisément encore aux fantaisies récréatives de Georges-Henry. Sans nullement tomber dans le cliché de la dominatrice tout cuir. Seule fantaisie pour rehausser ma présentation, je joins à ma jupe plissée et mon chemisier très près du corps une paire de bottines à lacets. Ces dernières sont une véritable merveille bien que l’entretien se révèle fastidieux. Et pourtant j'adore les voir briller dans le moindre coin. Pour ce je recours à une solution simple et efficace. C'est monsieur qui s'en charge après des grandes corrections comme tache supplémentaire. Et il s'applique comme j'ai pu constater avec véritable ardeur. Il me semble même qu'il en redemande. Bref, impeccable mes bottines pour en faire pâlir de jalousie mes copines.

Quand George-Henry est rentré à la maison, il avait un air coupable et j'ai aussitôt conclu que ses cachotteries ne se limitaient pas seulement aux bonbons. Il est vrai que j'exerce une tutelle très sévère à son égard et je lui impose nombreux interdits. Il me semble donc un peu compréhensible qu'il essaye d'échapper à la pression quand l'occasion se présente. Dans ce sens j'alterne entre attitude bienveillante pour ce que je considère comme fautes mineures et recadrage exemplaire pour les comportements qui me tiennent à cœur.

Ce soir-là, intriguée par son regard fuyant, je l'ai envoyé d'abord sous la douche pour se présenter ensuite tout nu devant moi pour une sérieuse discussion. Cela veut dire que c'est moi qui pose des questions et que c'est lui qui doit se montrer coopératif sous peine de punitions supplémentaires. La différence dans nos présentations respectives, moi habillée, lui nu comme un ver, établit le plus naturellement possible un agréable rapport d'autorité.

Pour commencer je procède à un soigneux examen de la qualité de son travail, veut dire sa propreté.

Je glisse mes mains sur ses parties intimes, cette fierté masculine, jusqu'à ce que j'obtienne son respectueux garde-à-vous pour saluer mes efforts.

Je prend beaucoup de temps laissant marronner mon mari avec sa mauvaise conscience. C'est une action qui paye car ses aveux vont autant plus loin dans la mesure que j'arrive à augmenter son malaise. Pour ce rien de mieux que de se fier au maître de la confession, Jean-Jacques Rousseau en personne et dont l'évocation du seul nom suffit pour faire rougir Georges-Henry comme un adolescent inexpérimenté devant sa gouvernante.

En effet quand je me suis aperçue à quel point l'inspection de son arrière porte mettait à vif sa sensibilité s'exprimant par une intonation très particulière de sa voix, trahissant ainsi un profond trouble, je n'ai pu m’empêcher de trouver des supplices supplémentaires concernant cet endroit stratégique par lequel dit-on passe la discipline. Alors je lui ai fait apprendre par cœur pour me citer à haute voix selon mes humeurs quelques réflexions concernant Mademoiselle Lambercier ou de préférence l'épisode de Turin en m'exposant comme dit dans le texte l’objet ridicule :

Ce qu'elles voyoient n'était pas l'objet obscène, je n'y songeois même pas ; c'était l'objet ridicule. Le sot plaisir que j'avois de l'étaler à leurs yeux ne peut se décrire. II n'y avoit de là plus qu'un pas à faire pour sentir le traitement désiré, et je ne doute pas que quelque résolue ne m'en eût, en passant, donné l'amusement, si j'eusse eu l'audace d'attendre.

Et bien contrairement aux aventures du célèbre philosophe, pour ma part tant d'audace impudique de la part d'un homme envers une dame, ne puis se concevoir impunément.

A suivre (jeudi prochain)

4 commentaires:

  1. Que des souvenirs!
    Je sais bien que votre récit est fictif mais je m'y retrouve pas mal - sauf pour l'inspection des endroits intimes. Même les bottines à lacets me rappellent nos premières fois avec Constance. Et je note avec une certaine satisfaction que les méfaits du garçon restent (encore?) dans l'ombre.

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  2. Cher Simon,

    d'excellents souvenirs je suppose vu le langage enthousiaste que communique votre blog.

    Je ne pense pas m'attarder sur les méfaits de ce grand garçons. Je me sens bien dans cet univers purement fantasmatique dans lequel j'ajoute au fur et à mesure d'autres éléments que l'on m'apporte. Éléments qui me conviennent bien entendu. Et ne négligeons pas, j'ai envie aussi d'exprimer ma propre perversité.

    Disons étrangement et cela concerne mes propres aventures aussi, je n'aime pas trop rentrer dans les motivations exactes de mes punitions parce que si je les cite dans une phrase cela jette une ombre négative sur mon homme et si je les explique en détails nous rentrons dans du isabelle complexe que je ne sers qu'à petite dose.

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  3. Cette inversion des rôles convient à merveille à votre écriture élégante. La description des motivations de Madame devient source de fantasmes pour le lecteur. Vous nous faites ressentir ce qu'il y d'excitant pour une Dame de discipliner ainsi son mari. En s'imaginant à la place de celui-ci, notre plaisir et d'autant plus grand que la punition est ressentie comme telle (c'est à dire voulue et imposée par Madame) et non comme l'assouvissement d'un désir de soumission. Vivement jeudi prochain !

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  4. Je suis ravie que mon texte vous plaise, Hector. Merci pour votre commentaire qui est très encourageant pour écrire une suite.

    Il y aura encore deux volets. Je prends beaucoup de plaisir à l'écriture. Il me serait possible de faire un petit feuilleton hebdomadaire avec ces deux personnages.Alors que ceux qui souhaitent le lire lèvent la main.

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